3 cerveaux en 1

3 cerveaux en 1

Wowww, on dirait la promotion pour un shampoing ou une lessive, vous avez raison, puisqu’il s’agit bien ici de faire la promotion de cet organe incroyable qu’est notre cerveau. En dehors des connaissances purement médicales sur le cerveau, ses différentes parties et les fonctions vitales qui y sont rattachées, nous nous intéressons aujourd’hui plus à ses fonctions psychologiques, son rôle dans ce que nous appelons “conscient” et “subconscient”. Une théorie plébiscitée et controversée à la fois. Pour ma part, j’ai découvert ces 3 cerveaux à l’époque où je m’intéressais à l’EFT (Emotional Freedom Technique), développée en France par Jean-Michel GURRET. Une révélation ! La compréhension du rôle de notre cerveau dans nos conditionnements, dans la construction de nos croyances et nos réactions, est fondamentale pour apprendre à bien se connaître, se libérer des comportements qui nous entravent et se pardonner à soi-même. Chacun de ces cerveaux ne dépend pas de l’autre, c’est d’ailleurs une erreur de parler de 3 cerveaux, terme largement employé, puisqu’il s’agit en fait des 3 parties de notre cerveau actuel qui se sont développées au fil de notre évolution. Le terme de “cerveau triunique”, plutôt que 3 cerveaux, est apparu plus adapté à l’étude de cette théorie.

Le cerveau Reptilien – l’instinct et les réflexes innés

La fonction du cerveau reptilien est très primitive, son rôle est d’assurer notre survie par des réactions basiques telles que fuir, combattre ou se soumettre, face à une situation qui pourrait mettre notre survie en péril. Il est la partie la plus ancienne des trois et assure tout ce qui a trait au fonctionnement vital de notre corps. Il tire son nom de sa ressemblance avec le cerveau des reptiles (tronc cérébral et cervelet).

Le cerveau Limbique – Le siège de nos émotions

Le cerveau limbique est le siège de nos émotions, de notre mémoire et de nos premiers apprentissages d’acquisition. Ce serait donc dans cette partie que le cerveau installerait tous les programmes dans lesquels nous puisons pour adapter notre réaction face aux situations. Par exemple, si vous avez été mordu par un chien, votre cerveau peut associer cet animal à un danger potentiel, si bien que vous développez une peur (émotion) vis-à-vis de l’animal. Chaque fois que vous en croiserez un, votre cerveau lancera ce petit programme “chien=danger”, activera le sentiment de peur et déterminera votre comportement face à l’animal. Les événements marquants de notre vie sont souvent associés à une émotion forte ce qui crée le souvenir dans notre mémoire.

Le néocortex – Raisonnement et créativité

Il est la partie la plus récemment développée dans l’évolution de l’homme et est commune aux mammifères. Le néocortex prend en charge toute notre créativité, notre raisonnement. C’est ici que naissent concepts et idées. C’est là que cela devient intéressant : cette partie du cerveau n’est pas tout a fait arrivée à maturation à la naissance, son développement ne serait optimal chez les humains qu’à partir de l’âge de 7/8 ans, en dehors évidemment de toute pathologie préexistante. Ce qui signifie que nos chères têtes blondes interagissent et s’expriment majoritairement jusqu’à cet âge via le cerveau limbique, les émotions… Cela vous parle ? Les joies exacerbées, des cris, des pleurs sans retenue ? Et pourtant, nous faisons souvent l’erreur de leur demander, trop tôt, de faire preuve de raisonnement, ils ne sont tout simplement pas encore équipés pour.

Quel est l’intérêt de comprendre le fonctionnement de ce cerveau triunique ?

Ce qu’il faut comprendre c’est comment ce cerveau triunique traite l’information. L’information arrive au cerveau via nos cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Notre système nerveux transmet l’information à une vitesse vertigineuse pouvant aller jusqu’à 100m/s ! L’information qui arrive au cerveau passera par les 3 parties. Tout d’abord le reptilien, si la situation vécue est reconnue comme dangereuse, alors nous réagirons de manière primitive : fuir, se battre ou se soumettre pour survivre. Si au contraire, elle ne semble pas mettre notre vie en jeu, l’information passera alors par le cerveau limbique qui l’analysera via les apprentissages et ces fameux petits “programmes” installés tout au cours de notre vie. Interviennent alors les émotions. Lorsque l’émotion déclenchée est trop forte, l’information n’atteint tout simplement pas le néocortex et nous ne pouvons donc absolument pas raisonner, réfléchir à la situation que nous vivons. Avez-vous déjà essayé de réfléchir alors que vous étiez dans un état de colère ou de tristesse terrible ? Elle déclenche toute une série de réactions physiques qu’il faut d’abord apprendre à apaiser avant de pouvoir y poser une réaction adaptée. Par contre, si l’émotion générée est “supportable”, alors l’information arrive au néocortex et nous pouvons donc réfléchir avant de réagir à la situation vécue.

Programmes ? Mais nous ne sommes pas des machines !

D’une certaine manière, si, disons que c’est une comparaison pratique pour comprendre comment cela fonctionne. Lorsque nous venons au monde, notre condition cérébrale est assez simple et possède quelques fonctions de base utiles au bon fonctionnement de notre corps et à notre communication, comme lorsque vous achetez un nouvel ordinateur, vous aurez simplement un système d’exploitation et quelques programmes de base. Puis au fil de votre parcours, en réaction aux situations vécues, votre cerveau va installer des programmes dans lesquels il va puiser si elles se présentent à nouveau. Pensez à la morsure de chien, si le cerveau y a associé un risque et une forte émotion, à chaque rencontre avec un chien, votre cerveau ira puiser dans les souvenirs semblables, se mettra en alerte et vous passera le message : “attention situation connue, potentiellement dangereuse” et réactivera la peur associée à l’événement. Le chien est un exemple facile mais vous vous doutez que cela fonctionne évidemment parfaitement dans nos interactions sociales (par exemple : grandir avec une mère qui criait beaucoup peut programmer les réactions que vous aurez dans votre vie future face à des femmes d’autorité qui ont tendance à vous crier dessus…). Comme un ordinateur, au fur et à mesure que vous l’utilisez pour accomplir des tâches, vous installez les programmes dont vous avez besoin pour vous en servir de manière optimale. En psychologie, on préfère le terme de “conditionnement”, effectivement plus approprié à notre humanité.

De l’importance de l’environnement émotionnel à la prise de conscience de nos conditionnements

Imaginez donc que nous devenions conscients de la manière dont tout cela fonctionne, que cela nous révèle des conditionnements qui nous empêchent d’avancer comme nous le souhaitons dans la vie, n’est-ce pas une nouvelle formidable qu’il n’y ait finalement pas de fatalité à ce que nous sommes ? Nous pourrons enfin arrêter cette rengaine de “je suis comme ça, c’est ce que je suis, je ne peux pas faire autrement”. Et, cerise sur le gâteau, depuis des années dans le développement personnel sont apparues des techniques formidables pour nous aider à cibler ces conditionnements et à les défaire, tels que la PNL (Programmation Neuro Linguistique), EFT, EMDR, Hypnose… C’est comme désinstaller un programme qui fait “bugger” notre ordinateur. Une fois conscients, nous allons changer, prendre du recul et certainement désamorcer les conditionnements reçus dans notre environnement émotionnel. Arrêter de transmettre à nos enfants ce que nous avons reçu de nos parents et qui n’est pas cohérent avec ce que nous sommes (ce qui ne veut pas dire forcément mauvais, mais ce qui vaut pour votre mère ou père, ne vaut pas forcément pour vous). Je vous rappelle que pour le développement du néocortex de nos enfants, tout se joue avant 8 ans. Nous avons donc une grande part de responsabilités dans leurs conditionnements. Alors respectons leur développement, prenons garde à l’environnement émotionnel que nous leur offrons, soyons à leur écoute et donnons leur, dès le plus jeune âge, le secret pour se développer sereinement en accord avec leurs aspirations personnelles.

Vous êtes milliardaires

Si vous aviez 86 milliards sur votre compte en banque, vous sentiriez-vous plus serein ? Auriez-vous l’impression qu’avec une telle somme, vous pourriez faire ce dont vous rêvez ? Peut-être aider vos amis, votre famille ? La réponse me semble évidente. Et si je vous disais qu’au meilleur de notre forme, nous possédons 86 milliards de neurones, avec ce que vous connaissez maintenant des capacités extraordinaires de votre cerveau, qu’allez-vous donc faire de toute cette richesse ?

Liens recommandés sur l’EFT

Pour celles et ceux qui aimeraient en savoir plus sur l’EFT, un peu moins connue que la PNL ou l’Hypnose, je vous invite à visionner la conférence de Jean-Michel Gurret, Fondateur et Président de l’Institut Français de Psychothérapie Émotionnelle et Cognitive (première école française de formation à l’EFT), son site internet : https://jeanmichelgurret.bebooda.fr/.

Lien vers la conférence : https://youtu.be/_jlyErWfLwk

Ouvrages recommandés sur l’EFT

“Le Manuel d’EFT, le guide officiel pour apprendre à se libérer des souffrances émotionnelles et psychologiques” de Gary CRAIG

“Finis les chagrins, les peurs et les cris avec l’EFT – Aider votre enfant à mieux vivre ses émotions” de Jean-Michel GURRET

Pour aller plus loin

***Update*** Le 23 novembre 2020, un documentaire “Le Pouvoir de l’Esprit” est sorti sur la chaîne YouTube TISTRYA, je vous invite également à parcourir les superbes documentaires de cette chaîne. Une discussion avec le Dr Bruce Lipton, biologiste cellulaire et auteur de La Biologie des Croyances, voici le lien https://youtu.be/PofIofO1dfw.

Kanoa